Leonce et Lena, 2010. Photo © Vincent Bitaud
Leonce et Lena, 2010. Photo © Vincent Bitaud
Leonce et Lena, 2010. Photo © Vincent Bitaud
Leonce et Lena, 2010. Photo © Vincent Bitaud
Leonce et Lena, 2010. Photo © Vincent Bitaud
Leonce et Lena, 2010. Photo © Vincent Bitaud
Leonce et Lena, 2010. Photo © Vincent Bitaud
Leonce et Lena, 2010. Photo © Vincent Bitaud
Leonce et Lena, 2010. Photo © Vincent Bitaud
Leonce et Lena, 2010. Photo © Vincent Bitaud
Leonce et Lena, 2010. Photo © Vincent Bitaud
ALFIERI. - E la fama ? (Et la renommée ?)
GOZZI. - E la fame ? (Et la faim ?)
Il était une fois... un joli conte bourgeois : le prince Léonce doit épouser la princesse Léna, et hériter du royaume de son père. Mais le prince s’enfuit, en compagnie de son ami Valério, et la princesse fait de même, accompagnée de sa gouvernante : les jeunes gens refusent ce mariage imposé, et partent en quête de leur idéal. En chemin ils se rencontrent, et sans se (re)connaître, tombent amoureux. Déguisés en pantins automates, ils retournent à la cour et se marient, prenant la place des promis dont le roi ne peut supporter plus longtemps la dangereuse absence. Ils s'épousent donc, "en effigie". Ce n'est qu’après la célébration que Léonce et Léna découvrent leur véritable identité, et accomplissent par là-même ce à quoi ils étaient assignés depuis toujours. Qu’on se rassure, on peut l’assurer, tout est bien qui finit bien. Voilà l’appât.
Georg Büchner déploie une comédie grinçante, critique des conventions et du pouvoir bourgeois autant que des idéaux romantiques. Empêtrés dans une identité et un rôle qui leur échappe, Léonce et Léna tentent maladroitement mais sincèrement d’exister, héritiers tardifs d'un royaume amnésique. Un "éveil du printemps" âpre et cruel, où l’ironie est une arme tranchante.