l’Eden Cinéma

Marguerite Duras

  • L'Eden Cinéma, 2011. Photo © Rodolphe Jasmin
  • L'Eden Cinéma, 2011. Photo © Rodolphe Jasmin
  • L'Eden Cinéma, 2011. Photo © Rodolphe Jasmin
  • L'Eden Cinéma, 2011. Photo © Rodolphe Jasmin
  • L'Eden Cinéma, 2011. Photo © Rodolphe Jasmin
  • L'Eden Cinéma, 2011. Photo © Rodolphe Jasmin
  • L'Eden Cinéma, 2011. Photo © Rodolphe Jasmin
  • L'Eden Cinéma, 2011. Photo © Rodolphe Jasmin
  • L'Eden Cinéma, 2011. Photo © Rodolphe Jasmin
  • L'Eden Cinéma, 2011. Photo © Rodolphe Jasmin

« Dans les histoires de mes livres qui se rapportent à mon enfance, je ne sais plus tout à coup ce que j’ai évité de dire, ce que j’ai dit, je crois avoir dit l’amour que l’on portait à notre mère mais je ne sais pas si j’ai dit la haine qu’on lui portait aussi et l’amour qu’on se portait les uns les autres, et la haine aussi terrible, dans cette histoire commune de ruine et de mort qui était celle de cette famille dans tous les cas, dans celui de l’amour comme dans celui de la haine et qui échappe encore à tout mon entendement, qui m’est encore inaccessible, cachée au plus profond de ma chair, aveugle comme un nouveau-né du premier jour. Elle est le lieu au seuil de quoi le silence commence. »

L’Amant, Marguerite Duras

Résumé

L’Eden Cinéma est la version théâtrale du roman de Marguerite Duras Un barrage contre le Pacifique, et met aussi en présence les mêmes personnages que dans L’Amant : la mère, le frère, la jeune fille et l’amant.
Dans son œuvre, Marguerite Duras n’a cessé de retraverser les mêmes histoires, les mêmes figures, en déplaçant non seulement les modes de narration (roman, théâtre, cinéma) mais aussi en réinventant sa vérité et ses souvenirs. De l’autobiographie à l’autofiction.

La mère : figure de proue adorée et détestée. Elle est celle qui cristallise tous les bonheurs et toutes les hontes, tout l’amour et toute la haine. Suzanne et Joseph, ses enfants, racontent son histoire : la venue en Indochine française dans les années 20, l’achat d’une plantation qui chaque année se verra envahie par les marées du pacifique, la ruine et la folie. Le récit est ponctué de scènes dialoguées où les personnages revivent des moments-clés : la rencontre avec le milliardaire chinois, l’épisode du phonographe, la vente du diamant.
En dehors de tout réalisme, le spectateur est alors invité à naviguer entre récit et jeu, entre présent et passé.

Mise en voix / Mise en jeu / Mise en perspective. Trois acteurs lisent les cinq rôles de la pièce dans une mise en espace épurée qui fait la part belle à l’écriture.

Informations / production
Texte : Marguerite Duras
Mise en espace : Coraline Cauchi
Avec : Arnaud Aldigé, Martine Héquet, Coraline Cauchi
Régie : Jennifer Condaminet
Production : Serres Chaudes
Lecture pour adulte
Durée : 1h10
Dates :
19 novembre 2014 / Médiathèque Denis Poisson, Pithiviers
18 janvier 2012 / Bibliothèque, Saint-Amand-Montrond
17 novembre 2011 / Médiathèque Aimé Césaire, Amboise